Du 17 au 20 juillet, sur les terres verdoyantes de l’Épinette, au Tanu (50), s’est tenue une nouvelle édition du festival Les Pluies de Juillet.
Un événement engagé, chaleureux, vibrant de sens. Comme chaque été, les Pluies de Juillet ont transformé un coin de bocage normand en un carrefour de réflexions, de luttes et de réjouissances collectives.
Concerts, conférences, balades sensibles, discussions participatives… le tout dans une ambiance intergénérationnelle, sincère et profondément engagée.

Une ambiance vibrante, des émotions fortes
Cette édition 2025 avait pour fil rouge : « Soigner ce qui nous lie ». Une invitation à faire converger les luttes sociales et écologiques, à croiser les récits et les expériences. On y a croisé des jeunes en quête de cohérence entre métier et convictions, des consultant·es qui questionnent leur rôle dans des secteurs comme la pharmaceutique, et des familles venues vivre une parenthèse collective.
Parmi les temps forts : la conférence sur les médias alternatifs, accompagnée d’une carte interactive révélant les dynamiques de concentration des médias en France
👉 Découvrir la carte
Et bien sûr, le concert très attendu du rappeur havrais Médine, dont les paroles engagées ont résonné dans la clairière du Tanu, malgré la polémique suscitée localement.
👉 Lire l’article sur la venue de Médine
Notre présence
Cette année encore, l’association Horizons Naviguer et Partager (HNP) était présente tout le week-end avec :
Un Escape Game – À la découverte de la Low Tech, pour aborder cette définition complexe en s’amusant, et ouvrir le dialogue avec les curieux.ses.
Un stand pédagogique, pour présenter nos projets, nos outils, et notre démarche.
Un temps de papotage co-animé avec l’association “Les Démanchées” : un moment doux et fort pour partager les mots, les questionnements et les voix autour de cette fameuse question : « C’est quoi la low tech pour toi ? »
Ce moment d’échange a permis de recueillir des témoignages riches, qui alimenteront une édition spéciale de portraits, à venir très bientôt… 👀
Parmi les paroles retenues :
“La place de la high-tech nous occupe nos esprits et évite le développement de l’esprit critique.”

Des réflexions, inspirations profondes
En partenariat avec Les Démanchées, nous avons exploré ce que la low tech peut représenter :
Une technologie ascendante, issue d’un échange entre ingénieur·es, paysan·nes, bricoleur·ses, usager·es – à l’image du travail de L’Atelier Paysan, qui a conçu près de 200 outils en 12 ans grâce à une intelligence collective.
Des questionnements forts ont émergé :
- Est-ce que l’on peut utiliser de la high-tech dans une démarche low tech ?
- Une pelleteuse peut-elle être low tech si elle défonce une forêt ?
- Un outil est-il neutre ou oriente-t-il déjà nos modes de vie ?
Comme le rappelait Antoine Pollet, membre des Démanchées :
“La technologie low tech est conviviale, populaire, ajustable. Elle se construit avec, et pour les gens. À l’opposé de l’obsolescence programmée, elle tend vers la réparabilité, l’émancipation.”
🎓Pour aller plus loin, voici quelques ressources inspirantes :
Comment la low tech peut échapper à la récupération capitaliste – Reporterre
Quentin Mateus & Gauthier Roussilhe – Perspectives low tech, comment vivre, faire et s’organiser différemment ?
Philippe Bihouix – L’âge des low tech
Et n’oublions pas les rencontres chaleureuses du week-end : Véronique et ses bobines de laine de mouton 🐑, l’équipe d’Oxfam, ou encore cet élu d’un petit village, en quête d’un.e successeur.e pour les prochaines municipales…

Merci aux organisateurs·rices des Pluies de Juillet pour cette édition d’une grande richesse.
Malgré la pluie battante, c’est une pluie d’idées, de rencontres et d’émotions qui nous a traversés tout le week-end.On repart trempé·es, mais le cœur gonflé, les idées remuées, et l’envie encore plus forte de relier nos luttes, de ralentir, et de faire ensemble ! ☔️🩷